Les États-nations ont bien du mal à comprendre les empires dont ils sont les successeurs. Dans leur perception de l’Empire ottoman, la Turquie et la Grèce ne font pas exception à cette règle ; ils l’illustrent même parfaitement, puisque la première revendique un monopole sur ce passé tandis que la seconde répudie tout héritage ottoman.

Peut-on sortir l'histoire ottomane de ce carcan et lui accorder la place qui lui revient de part et d'autre ?

Courte biographie d’Edhem Eldem

Né en 1960 à Genève, Edhem Eldem a fait la majeure partie de ses études secondaires dans des lycées français à l’étranger.  Aujourd’hui, il est professeur d’histoire à l’université de Boğaziçi, Istanbul et titulaire de la chaire internationale Histoire turque et ottomane au Collège de France. Spécialiste des deux derniers siècles de l’Empire ottoman, ses recherches et publications ont porté sur le commerce du Levant, l’épigraphie funéraire musulmane, l’histoire de la Banque impériale ottomane, l’histoire de l’archéologie et de la photographie dans l’Empire ottoman, Istanbul durant le long XIXe siècle, l’occidentalisation et l’orientalisme, l’élite culturelle de la fin de l’Empire et les sources (auto)biographiques de cette période.

Modérateur : Hervé Georgelin, maître de conférences au département d'études turques et d’études asiatiques de l'université nationale et capodistrienne d’Athènes

Informations : https://www.ifg.gr/fr/events/edhem-eldem-histoire-ottomane