25 Jan 2018
L' Auditorium Theo Angelopoulos | |
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19:00 - 21:00 |
« L’histoire : structure et événement » Comment l’histoire peut-elle éclairer l’avenir ? -- Greek Language
L’un des philosophes français les plus reconnus sur le plan international et l’un des plus traduits renouvelle son rendez-vous avec le public athénien en ouverture du cycle « Pensée contemporaine » consacré cette année à la question : Comment l’histoire peut-elle éclairer l’avenir ? Avec une œuvre considérable couvrant plusieurs registres comme celui de l’ontologie des mathématiques, mais aussi de la politique et du théâtre, le philosophe Alain Badiou, professeur émérite à l’École normale supérieure, est l’une des très grandes figures du paysage intellectuel français. En 2017, il a mis un terme à son célèbre séminaire public inauguré en 1966. Cependant, son travail d’édition est plus dense que jamais. Deux volumes des cours de son séminaire, Vérité et sujet et Changer le monde, ont été publiés en 2017 aux éditions Fayard, ainsi que deux ouvrages de réflexions sur la politique : Je vous sais si nombreux et le livre d’entretiens avec Laure Lancelin, Éloge de la politique. Pour Alain Badiou, l’Histoire ne peut autoriser une certaine maîtrise de l’avenir que s’il existe des lois de l’Histoire, comme en physique il existe des lois de la Nature. Il en existe en effet, mais seulement pour des séquences de l’Histoire, et non pour l’Histoire en général. Cette dernière comporte des coupures dont le statut est précisément qu’elles n’étaient pas calculables dans le contexte des lois de la séquence concernée. Alain Badiou les nomme des événements, qui sont, au regard des lois de l’Histoire, des exceptions, même si leurs conséquences sont évidemment incorporées à une nouvelle séquence, dont l’origine est précisément la coupure événementielle, en tant que « hors-la-loi ». |
« L’histoire : structure et événement » Comment l’histoire peut-elle éclairer l’avenir ? -- French Language
L’un des philosophes français les plus reconnus sur le plan international et l’un des plus traduits renouvelle son rendez-vous avec le public athénien en ouverture du cycle « Pensée contemporaine » consacré cette année à la question : Comment l’histoire peut-elle éclairer l’avenir ? Avec une œuvre considérable couvrant plusieurs registres comme celui de l’ontologie des mathématiques, mais aussi de la politique et du théâtre, le philosophe Alain Badiou, professeur émérite à l’École normale supérieure, est l’une des très grandes figures du paysage intellectuel français. En 2017, il a mis un terme à son célèbre séminaire public inauguré en 1966. Cependant, son travail d’édition est plus dense que jamais. Deux volumes des cours de son séminaire, Vérité et sujet et Changer le monde, ont été publiés en 2017 aux éditions Fayard, ainsi que deux ouvrages de réflexions sur la politique : Je vous sais si nombreux et le livre d’entretiens avec Laure Lancelin, Éloge de la politique. Pour Alain Badiou, l’Histoire ne peut autoriser une certaine maîtrise de l’avenir que s’il existe des lois de l’Histoire, comme en physique il existe des lois de la Nature. Il en existe en effet, mais seulement pour des séquences de l’Histoire, et non pour l’Histoire en général. Cette dernière comporte des coupures dont le statut est précisément qu’elles n’étaient pas calculables dans le contexte des lois de la séquence concernée. Alain Badiou les nomme des événements, qui sont, au regard des lois de l’Histoire, des exceptions, même si leurs conséquences sont évidemment incorporées à une nouvelle séquence, dont l’origine est précisément la coupure événementielle, en tant que « hors-la-loi ». |